Date stellaire 1548789.12312, c'est-à-dire, pour l'ign...euh, le lecteur moyen, dans le maintenant .
1:30 du matin

Cela paraissait être une journée comme les autres. Alors que l'amiral Milvus était entièrement occupé par la mise au point de son nouveau mélange dit "spirituel et spiritueux" à base de tapis persan et de carpette de cérémonie tibétaine, son actuel officier en second, le commander hébus, en profita pour , après s'être envoyé son verre ( contenance : 2 mètres cubes ) de vin de sang, faire sa petite inspection, l'un des seuls moments où l'équipage faisait encore un peu preuve de discipline . Allez savoir pourquoi, il commença par le pilote Miles Teg, histoire de lui refaire encore réciter le règlement de vie interne :
-Alors, commander Teg, fit-il d'un ton mielleux et le sourire cruel, que stipule l'article gottferdom-278-A ? ( Note de l'auteur : il aimait en rajouter quelques-uns, parfois ) .
-YUB YUB commandant !
QUE...??????
Horrifié, il constata qu'une de ces boules de poils d'ewok avait pris le poste de pilotage en lieu et place du bashar, que pour le coup il regretterait presque ! Encore tout retourné, il alla voir au poste d'armement :
-Officier T-Citron, tirailleur Bibi, où en sont les nouveaux missiles à anti-matière ?
-YUb YUB commandant !
-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!!!!!!!
Là, c'était sûr : il  avait un sérieux problème à bord . Il fallait avertir sur le champs les autorités supérieures . Mais comme, à l'heure qu'il est, l'amiral Milvus devait déjà se prendre pour Jésus et s'envoler vers le pays des petits hommes bleus, il préféra aller consulter Chen Li . Peut-être que son bon sens naturel pourrait rapidement résoudre cette crise, et, de toutes façons, elle exigerait tôt ou tard d'être mise au courant .
-Amiral ? je dois vous parler de toute urgence, il en va de la sécurité du vaisseau, fit-il en explosant la porte ( on lui avait pourtant bien dit qu'on frappait doucement avant d'entrer ) .
-YUB YUB commandant !
-Naaaaaaaaaaaaaaaaaaan , c'est pô vrai !!!!!!!!!
Le teint livide, en désespoir de cause, il se résigna à voir le président ( qui, sur ce coup-ci, n'était pas avec sa compagne ), en espérant qu'il serait disponible et pas trop, euh...détaché vis-à-vis de ce qu'il avait à dire ( mais avec le jemenfoutisme qui le caractérisait depuis quelques temps, c'était pas gagné ! ) . Là, il n'eut même pas à parler, ce dernier étant exceptionnellement en grande forme et d'humeur joviale, ce qui ne lui aurait pas déplu...dans une autre situation . Il décocha d'un air bout-en-train :
-YUB YUB commandant !
-Aaaaaaaaah, mais c'est affreux !
Toutes les personnes qu'il avait croisé jusque là s'étaient transformées en ewoks : pour l'instant, ça ne pouvait pas être pire pour ce pauvre Hébus . Il lui restait toutefois un dernier espoir, trouver quelqu'un de sensé : l'amiral Milvus, en espérant que les volutes de fumée n'auraient pas trop mis à mal les dernières connections neuronales qui lui restaient . Mais, chose rare, il n'y avaient même pas quelques embruns qui sortaient de sa cabine par - dessous la porte ou le trou de la serrure, ce qui n'était vraiment pas bon signe . D'un air désabusé, presque résigné, l'uniforme ressemblant déjà au vieil imperméable du lieutenant Columbo à force d'être serré nerveusement , il ouvrit courageusement la porte . Milvus , l'air pas vaporeux pour un sou, lança à travers sa fourrure brune :
-YUB YUB commandant !
Et il en fut ainsi de tout l'équipage : Emiliano à la salle des machines, Tapadamis dans le vide-ordure, Sôjiro qui avait troqué son épée à deux mains contre un bâton d'ewok, Calimsha assis en tailleur une mare de fumée autour occupé à un rituel en l'honneur d'Aphraelle, déesse de la carpette indienne, Tuor qui faisait joujou avec son chasseur, muni de membres artificiels pour qu'il puisse atteindre le yoke avec sa petite taille ( mais, allez savoir pourquoi, ce fut encore ce qui l'avait le moins surpris ) etc... Même la superbe collection d'oiseaux empaillés que Milvus avait fait trôner dans la salle de réunion, où l'on dénombrait picas picas et  autres bruants zizis, a tét remplacée par une vitrine contenant une collection multicolore de bisounours . Quand à Bibi, il avait même remplacé sa charmante Christelle par une grosse peluche faisant trois fois sa taille et Nikita ne jurait plus que par le côté poilu de la Force .
Non contents d' avoir remlacé tous les membres de l'équipage, sous les yeux exorbités du pauvre Hébus qui décidément n'avait pas fini d'en baver , les ewoks commencèrent à se multiplier sous forme de divisions mitotiques et ne tardèrent pas à envahir le vaisseau . La passerelle était imaculée dede boules de poils brunes, à l'exception de quelques cas de mutation spontanée donnant des individus de couleur bleue ou rose . Hébus partit paniquése réfugier dans son holodeck pour se mettre son programme favori ( une bonne tablée remplie d'elfes farcis selon la tradition et le bashar ficele et baillonné contre un arbre pour l'empêcher de chanter ) . Du moins c'était ce à quoi il s'attendait . Au lieu de cela, il entendit d'abord le générique de Bonne nuit les petits , puis vit dans un décor de nuit étoiléeun petit nuage descendre lentement avec le marchand de sable et ce qui ressemblait vaguement à un ursidé à côté :
-Alors, lieutenant K, si on allait rendre visite aux petits enfants ce soir ?
-Yub yub !  Hoooooo, allons leur raconter une petite histoire, pom pom pom....
C'en était trop ! Porter atteinte à un des monuments de la petite enfance était véritablement un sacrilège! Hébus préféra éteindre et sortir du holodeck, mais il ne put même pas s'en dépêtrer : les ewoks avaient occupé chaque centimètre cube du vaisseau et , le museau frôlant le nuage de mouches, ils scandaient :
-YUB YUB ! YUB YUB! YUB YUB ! YUB YUB...


-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Il devait être 7:00 du matin quand, dans un cri devant avoisiner les 100000000 décibels ( rassurez-vous, les vitres sont solides dans les locaux de la vice-présidence, on avait prévu le coup ! ), Hébus se leva en sueur . D'un air particulièrement inquiet, il fit une rapide inspection de la chambre ( de la tanière, si vous préférez...), regargda sous le lit ( bon, le tas de fumier, on va pas jouer sur les mots ! ), et, soulagé, il se promit à lui-même :
-Fini ! Plus jamais je ne prendrai de gâteaux à la confiture de quetches !

Après avoir fait ses ablutions ( ben oui, le bain de boue matinal est ascré, et cette sueur, c'est liquide et à base d'eau...), il se rendit dans le bureau vice-présidentiel s'attendant à goûter une nouvelle fois aux joies du pouvoir ( le président étant parti pour son 17589eme voyage de noces ) . A dire vrai, même après ce qu'il venait de supporter, il n'alla pas tarder à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de rester couché...

                                                                                                                    *
                                                                                                                *       *

Pendant ce temps, à Chochou-city 3, on était déjà très occupés :
-Le 3eme maudit est toujours aussi réfractaire aux séances d'essais et au pilotage de l'EVA-OS, mon amiral .
-Avez-vous fait les tests en présence de pots de Flamby et d'images subliminales de Marcie Ross ?
-Résultats négatifs dans les deux cas ...
-Bon, tant pis, on n'a plus le choix, lança Milvus d'une voix solennelle . Entamez l'expérience alpha - 666
-Euh...vous êtes sûrs ?
Exécution !
Une unité de gros bras se rua alors sur le pauvre Tapadamis qui, accroché à son balai comme s'il s'agissait de son ultime soutien en ce bas monde ( ce qui, par ailleurs, n'était pas très loin de la vérité ) , poussa un cri à fendre le coeur d'un golem de pierre ( mais pas de Milvus . Quand on vous disait que le cévu militaire avait tendance à vous refroidir un peu...) .
Ces brillants efforts pour la défense nationale furent brusquement interrompus par un coup de téléphone  qui priva Milvus d'une de ses joies les plus intenses, à savoir l'amélioration de la performance de ses sujets par la méthode scientifique ;-) . ce ne fut pas le plus déçu du moment : Miles Teg, qui ne se faisait jamais prier pour montere ses (in)compétences , vêtu de son uniforme habituel ( la combinaison de superdupont ) , s' est vu brusquement couper l'accès à son eva-OM .
Bougon, l'amiral répondit au téléphone :
-Gnnnn   allô ?
-Milvus, abandonnez vos recherches sur le champs, on a besoin de toute urgence des forces de police Chouchoulandaises !
-Mais, euh...c'est pas moi qui m'en occupe, faites erreur ! Demandez au nouveau vice-prez, il fera ça très bien !
-Sauf quand la force de police requise est équipée de boucliers  anti-émeute, casques, grenades lacrymogènes et accessoirement de canons à plasma quadritubes . La force de police armée est nécéssaire, et ce n'est pas du ressort de boule de poils !
-Bon bon ,j'arrive...
-Mais, euh, et la séance d'entrainement au combat rapproché ? Demanda Miles tout penaud .
-PLus tard la mumuise, enlève-moi ce costume de foire et revêt ton habit de seul homme de loi du pays . faudait pas qu'il y ait de suites aux plaintes pour bavure qu'on risque d'essuyer dans les minutes qui viennent .
-Et mon Gekigan Flare, alors ????
-Tu veux vraiment savoir ce que tu peux en faire ???? Fit-il , agacé .
-Même pô drôle ...
Et, boudeur, il se résigna à descendre de son engin favori et descendit les marches de l'escalier en métal d'une allure noble, excepté le fait que, glissant sur une tâche de graisse et sa cape s'étant accroché à la jambe de l'eva, cela ressembla plus à une figure à 300 points de gymnastique avec triple saut périlleux magnifiquement exécuté de ses charentaises .
-Chii, je vous laisse gérer la comptabilité pendant mon absence .
-Chii !
La dernière trouvaille de Milvus fut de s'être débarrassé des questions mathématiques comme la gestion des finances en embauchant une persocon, employé type qui ne fais jamais grève pour la surcharge de travail et accepte un salaire en-dessous des normes fixées par les diverse chartes, le tout avec le sourire . Et elle était loin de faire exception à la règle . C'était dire s'il était content de cette trouvaille . mais ele avait quelque chose en plus : sans s'expliquer pourquoi, il ressentait la nécéssité d'être aux petits soins avec elle, et, en cas de coup dur comme ce fut le cas ici, il ne pouvait s'empêcher d'aller la voir travailler . Cela lui faisait apparaitre cette contrariété plus supportable, même s'il n' osait s'avouer pourquoi . Le coeur lus léger, il partit rejoindre le reste du gouvernement Chouchoulandais .
                                                                                                               *
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Le même jour, vers 12:30

Dans les rues de Chouchou-city, le calme habituel avait fait place à une vive agitation . Une révolte étudiante avait en effet pris forme et déambulait dans la place en manifestant pour plus de plats au resto U de Jussieu et des tickets moins chers . Non pas que le gouvernement Chouchoulandais désapprouvait ces motifs, bien au contraire, mais leur attitude avait parue suspecte . En effet, habituellement, les revendicateurs prenaient tout de même leur déjeuner dans ce sinistre établissement mais en revenaient plutôt bizarres, inaptes à suivre le cours de biotechnologie végétale . Or là, ils paraissaient en forme, et surtout, repus, ce qui avait immédiatement éveillé leurs soupçons . Les ministres, rassemblés dans le palais présidentiel pour l'occasion, avaient une vue aérienne de la situation grâce aux chasseurs Amphioxus mobilisés pour l'occasion et munis de caméras vidéo . Tuor, lui, était retenu avec les autres, son appareil étant en réparation . A noter qu'une sorte de boule chevelue avait refusée de s'asseoir, préférant monopoliser la machine à café en la vampirisant par le trou où sortaient les verres et l'eau chaude . la bouvhe en forme de ventouse, il faisait des petits bruits de succion venant se rajouter en fond sonore à l'ensemble de la scène .
Mais on n'y pensait guère, l'habitude aidant :
-Tiens, qui c'est ce manifestant avec une tête de haricot rouge au milieu,, là ? demanda chouchouboy1er
-Aucune idée, il n'a pas l'air fiché dans les archives des forces de police , répondit Hébus
-Ni celle des armées, on en a vu des zarbis, mais là...précisa Milvus .
-Et celui avec un ventre en forme de morceau ce viande hachée, là ?
-Euh...
-TUOR, COMBIEN DE FOIS T' AS -T-ON DIT DE MANGER PROPREMENT ??
-Mais, euh, c'est  un chili con carne, ça se refuse pas, ça ! Répondit le principal intéressé en postillonnant sur le moniteur, les restes entremêlés dans sa barbe naissante .

Ce qui n'était au début qu'une manifestation animée mais pacifique prit rapidement une tournure...autre . Les forces de l'ordre( celles spécialement conçues pour les émeutes, l'anti-CORPS ) contenaient tant bien que mal la foule en colère quand un individu  de haute stature, particulièrement baraqué, aux cheveux blonds coupés ras et portant des petites lunettes s'avança près d'un agent :
-Recule ou j'envoie ta tête de dévot isicarote à la case départ, fit le préposé avec toute sa diplomatie habituelle .
-Allons, mon brave, une âme impure ne devrait jamais parler ainsi ! répondit le prévenu .
Le malheureux agent sentit alors quelque chose de pointu et froid lui piquer l'abdomen, là où c'était particulièrement mou ( conséquence du repas arrosé fêtant l'anniversaire de sa petite nièce ), puis lui traverser le pancréas qui, avec les cellules béta des ilôts de langerhans complètement bousillés, n'avait pas vraiment besoin de ça, puis continua au niveau de l'estomav avant de finalement atteindre les vertèbres, le tout tout en douceur . L'oragnisme ayant décrété qu'àprès cette exploration assez poussé de l'instrument, il n'y avait plus grand chose à sauver, il préféra arrêter les frais et l'âme de l'agent est désormais aux côtés d'Aphraelle en train de goûter aux joies du grand narguilé .
-Au nom de Dieu, les âmes impures des Chouchoulandais doivent être purifiées par les envoyés du seigneur, amen ! Lança l'agresseur en sortant deux épées courtes, dont une encore dégoulinantede sang et de suc pancréatique et en les tenant en croix devant lui, leur faisant refléter la lumière du soleil et prenant un air particulièrement inspiré .

L'assemblée improvisée Chouchoulandaise assistait à ce triste spectacle de la...hum...efficacitéde la force anti-émeute .
Hébus, lui, sortit à la surprise de quelques uns des ministres un petit ordinateur portable et le relia à l'écran géat de la salle de travail . Appuyant sur un petit bouton, il mit en arche une visioconférence, et l'écran s'alluma avec un curieux reporter vêtu d'une robe d'archimage et commençaont dancet termes :
-Sans transitions, bonsoir !
-Calimshaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!C'est ça, les infos exclusives, les études fouillées, tout sur la petite vie des floodeurs en direct ? comment as-tu pu louper un truc pareil ?fit Hébus, toutes dents dehors et avec une furieuse envie de mordre .
-Comment , je ne vous l'avais pas déjà dit ? Euh, ah, ben c'est bien possible après tout, avec tous ces flux temporels, je  perds parfois un peu le fil...
-C'est une excuse, ça ?
-Bon , le plus simple est de tout reprendre depuis le début . Ha ha ha, le début, elle est bien bonne ! C'est la blague préférée des entropistes ! Compte tenu qu'avec nos reoturs temporels, l'espace-temps se replie en boucle pour nous, il n'y a pas de début ! ha ha ha, vous trouvez pas ça drôle ? Non ?....
Devant les mines mi-figues mi-raisins, malgré le nombre amenuisant de connections neuronales encore valides, il ne mit pas longtemps à trouver la réponse .
-Ben , en fait, des agents infiltrés leur ont mis au courant pour une future révolte téudiante, et ils avaient l'intention de s'immiscer dans la foule en jouant le rôle des casseurs ...
-Sans blagues !
-Voulant avoir plus de détails sur leurs intentions futures, j'ai ouvert un espace inter-temporel dans le but de me projeter à un lointain futur mais pour ce faire, j'ai du aller dans le centre ville . Voyez-vous, le problème, c'est que les voyages de type extra-temporels ne sont possibles que à proximité d'un siphon inter-tepms et le seul à proximité était dans le palais gouvernemental . L0, j'ai pu créer une distorsion locale qui...
-Euh, quelqu'un pourrait metrre les sous-titres ? Fit Bibi, qui commençait à avoir sérieusement mal au crâne .
-Hum, venons-en au fait, demanda Chen Li .
-Bref, j'ai réussi finalement à voir ce que serait dans une dimension parallèle raportée,...euh, excusez-moi dans un futur possible ( comme ça, ça semble lus accessible )ce que serait le futur en leur présence, et j'ai obtenu cet enregistrement .
Une bande audio de qualité médiocre fut alors diffusé :
-Que faisons-nous ce soir, ô Alucard au grand cortex ?
-Ce que nous faisons chaque soir, Tsunami au cerveau minus, on va conquérir le monde !
-Mais, euh, il ne reste plus rien, on a déjà conquis le monde !
-Il me faut encore des conquêtes . Le monde ne suffit pas .

-Ah ben voilà, on est fixés, faut leur taper sur la gueule ! Lança Sojiro
-Ca commence à me plaire . Je serais ravi de leur faire tâter de mon sabre laser, proposa Nikita .
-Mais qui sont ces gus, fit Chouchouboy, qui "tait l'un des rares à ne pas être au courant ( mais ça faisait un moment qu'il n'était plus au courant de grand chose ) .
-Attendez, c'est quand même pas ces paysans !
-Si ! Floodcity ! répondirent les autres en choeur .
-Baaaaaaaaaaaston ! lança Sojirô, sa beltégueuse prête à servir .
-Il y a plus urgent . Les troupes ne peuvent résister et les envahisseurs seront aux portes du palais dans quelques minutes .On doit se mettre à l'abri, lança Milvus, froid comme du marbre et l'esprit déjà occupé à élaborer une stratégie de contre-offensive .
-Bon et bien allons à la résidence secondaire . conclut Chen Li
Le président partit alors en précipitation .
-Ben où vas-tu ? Demanda Chen Li, surprise
-Chercher mon PC ! Je veus pas renoncer à mes soirées réseau à cause de ces truands !
-Mais il y en a deux, de PC ! Il y a à peine de la place pour un seul !
-Pô grave, l'autre, c'est la machine de Ricco...*
-Ah ben dans ce cas...
-Mais je veus la baston, moi, grogna Hébus, assoiffé de sanfg et la massue prête à l'emlpoi .
-Votre fonction est de rester aux côtés du président et de l'assister dans ses tâches, ça fait partie du pouvoir, et on discute pas !
-Mgngngngngn....Bon, OK, mais avant, j'aimerais donner de dernières instructions .
Accordé !
Il se dirigea alors vers la fameuse boule chevelue qui n'avait pas cessé ses bruits de succion sur cette pauvre machine à café . Il avait tellement prélevé d'eau chaude et 'infusions citronnées qu'il devait à peine rester de quoi faire un café noir serré ( et sans sucre ) .
-Euh, T-Citron, ça te dirtait un peu de baston ?
Les bruits de succion s'arrêternt subitement .
-Baston ?
Il sortit de son épaisse toison sa fameuse hacje à deux mains +5 "malédiction des elfes" et, empli d'une énergie destructrice, cria à pleins poumons :
-Où çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ?
-Viens, je vais te montrer...
Hébus montra alors sur la carte l'emplacement de la ville honnie, Floodcity :
-On commence quand ?
-Maintenant .
-Oah, c'est vrai ? Je peux y aller ? Fit T-Citron, les yeux brillants d'n petit enfant à l'attente du père noël descendant de la cheminée .
-Mais oui ! va chercher bonheur, va va va !
Il partit alors en trombe, ce qui était proprement le mot car, sous l'effet de l'excitation, sa démarche ressembait assez à une tornade vivante . Hébus était alors prêt à rejoindre ses compatriotes, la mort dans l'âme et jalousant T-Citron qui allait se régaler .
Tous partirent vers une sorte d'étagère . Chen Li retira un livre d'aspect plus neuf que ceux l'entourant . Le sol se mit alors à pivoter, dans une mécanique quasi-parfaite ( le seul ralentissement étant du à la stature d'Hébus qui avait tendance à créer des forces de frottement ) . Les Chouchoulandais se retrouvèrent alors dans un immense hangar surprotégé et prirent un avion furtif pour se rendre vers cette fameuse résidence secondaire . Ils étaient tous tellement pressés de pouvoir se réunir dans un endroit pour réunionner sans être dérangés , qu'ils n'avaient pas fait attention à un léger détail...
                                                                                                                    *
                                                                                                                *      *

Rues sombres de Chouchoucity, vers 13:30

Profitant de l'agitation du moment, Tuor s'éclipsa au cours d'une petite promenade digestive ( un peu lourd, ce Chili, tout de même ) .Il décida d'aller faire un petit tour en ville . Pas vraiment dans la ruelle principale du quartier, non pas qu'il fuyait l'animation offerte par les différentes boutiques et les touristes, habituellement, mais là, c'était un peu trop agité à son goût, et la vue de vitrines brisées lui plaisaient pas trop ( et encore moins celle des casseurs, surtout s'ils sont trop près ) . Il se sentait tou bizarre : une moitié de lui-même était désespérée pour son pays, mais une autre, qu'il tentait tant bien que mal d'enfouir, savourait le spectacle et se délectait que Hébus ait un mandat si difficile à gérer . Jamais la cohabitation de deux esprits dans un seul corps fut si éprouvante pour lui .
Bref, il s'enfonça finalement dans une allée déserte . Bien évidemment, il n'y avait personne ( bah oui, sinon elle serait pas déserte, voyons ! ), à l'exception d'un curieux mendiant . Celui-ci était musclé mais effroyablement maigre, les cheveux blancs alors qu'il devait avoir 18 ans au grand maximum et les yeux rouges : n'eut été un teint rose à peu près normal, il se serait sans doute agi d'un albinos, d'autant pus qu'il semblait particulièrement apprécier l'obscurité de l'endroit . Tuor n'y fit pas plus attention que cela quand :
-Je vous attendais .
-Gnein ? Qui c'est qui parle ?
Ben c'était le mendaint . Vous l'aviez deviné ?  Z'êtes forts, vous ! ;-)
-J'ai à te parler .
-Mmmgngngng...répondit Tuor ( note de l'auteur : on ne comprends pas toujours Tuor facilement quand il parle...)
Je ne vois pas ce que j'aurais à te dire, mendiant, bonne journée ! Lança-t-il d'un ton as très amical, mais compréhensible, par contre .
Il faut avouer que dans l'individu, quelque chose ne lui plaisait pas .
-Je crois au contraire qu'on a beaucoup de choses à se dire . On a un ennemi comun, à ce qu'il me semble, répondit ce dernier .
-Désolé, je ne vois pas de quoi tu causes ! Fit -il en tournant les talons .
-Allons, un humanoïde velu de 2m30 et de 230 kilogrammes armé d'une massue en od de dragon, ça ne te dit vraiment rien ?
Tou ten disant cela, il n'arrêtait pas de sourire, comme si pour lui tout ce qui se passait en ce moment, ce qu'il faisait, n'était qu'un jeu .
-Malheureux !Ne parle surtout pas de lui ! Ne mentionne surtout pas son nom !!!
-Ah ? Et pourquoi ne devrais-je pas parler d'Hébus ? Fit-il, décidement très amusé .
-Va-t-en, si tu tiens à ta vie, je ne pourrais pas le retenir longtemps !
-Allons ! Mais pourquoi se mettre dans des états pareils , que peut donc bien signifier pour toi le mot HE-BUS ? Sussurra-til à son oreille alors qur Tuor, terrrorisé, essayait sans y aprvenir de le repousser de toutes ses forces .
-Trop tard , " il " arrive !

A ce moment là, l'inconnu assista à une légère métamorphose de son interocuteur : les yeux bleus gris firent place à de petites orbites noires uniformes, le nez se brunit légèrement, la pilosité pourtant déjà bien garnie prit encore un peu plus de volume . Enfin, il rapetissa un peu . Une énorme tension se faisait alors ressentir dans l'atmosphère, mettant mal à l'aise toute âme même solidement forgée .
-YUB YUB !!!Lâcha-t-il .
-Ah, voilà enfin un interlocuteru intéressant ! Dit le mendiant, riant presque .
-Si tu crois que je vais te remercier de m'avoir permis de reprendre le dessus sur l'esprit de Tuor, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au métatarse gauche ! Et je me ferai pas prier pour pousser un peu... dit ce qui était autrefois Tuor .
-Je crois, moi, que contre un petit service, tu feras tout ce que je demande.
-Pas moi . Prépare-toi à ramasser tes restes avec une cuillère à sorbet !
-Même si je suis suscpetible de te dire où est caché ton corps , Kettch aux yeux d'ewok ?
-Et comment tu saurais ça, toi ?
-Disnosn que j'ai aidé Tuor à s'en débarrasser .
-Oh, mais j'ai les moyens de te faire parler, fais-moi confiance, fit-il d'un air sadique, voire chaotique mauvais .
-N'essaye même pas, tu finirais carbonisé en un clin d'oeil et , de toutes façons, je suis insensible à la douleur .
-Bon, j'écoute, fit Kettch, résigné après avoir vérifié que c'était vrai .
-Je voudrais que tu me donnes plusieurs renseignements, pour commencer, et je voudrais aussi la tête d'Hébus empaillé dans mon salon . Bref, rien qui ne devrait te poser de problèmes moraux !
C'est dire si le marché était rapidement conclu . Kettch allait non seulement assouvir un vieux rêve, mais en plus il allait être récompensé pour cela . Toutefois, une question demeurait dans son esprit ( enfin, dans celui du moment ) :
-Au fait, je ne sais toujours pas qui tu es ni pourquoi tu m'aides à ce point .
-Appelle-moi KORu .
-Et pourquoi cette aide ?
-Disons que je suis ton ange gardien...
                                                                                                                   *
                                                                                                              *        *
Même heure, à Floodcity

Sa prestation terminée, Calimsha éteignit son portable et sa webcam, encore en train de se demander s'il n'avait pas déjà dit tout ça . Les boucles temporelles qu'il faisait, refaisait, défaisait n'était pas sans conséquences sur lui, même s'il était devenu un entropiste confirmé à force de pratique . Il eut une petite pensée pur les ruines où lui et T-Citron avaient élu domicile pendant un petit peu de temps, mais si Delta Pavonis ne manquait pas d'attrait, ils s'y ennuyaient tout de même fermement . C'étaeint des hommes d'action, et l'une des plus grandes joies de sa carrière fut sûrement le retour au pays avec à la clé ce poste au marsu noir qui apparaissait taillé sur mesure .
 Tout à ses pensées profondes, il ne remarqua pas l'arrivée d'une cohorte de gros bras, mené par un individu maigre, aux membres anormalement longs , vêtu d'une redingote rouge .
-Ah tiens, mais c'est monsieur Alucard, président de cette maaaaaaaaaaaaagnifique république se résumant à une seule ville désorganisée, lança Calimsha plein de morgue .
-Tu es décidément bien dur envers ton ancienne patrie, répondit-il . je ne comprendrais jamais pourquoi tu as choisi la carrière d'agent double . Cette fonction de prédicateur pro-floodcitoyen était pourtant bien rémunérée ...
-Je vous l'ai déjà dit 100 fois, vous me sous-exploitiez, tout comme vous le faites encore avec d'autres . C'est naturellement que le côté lumineux de la connerie m'a été révélé !
-Tant pis, je t'estimais beaucoup, tu sais . gardes, veuillez conduire monsieur à ses appartements privés .
-Cool, je vais encore retrouver ma suite princiale au 3eme sous-sol ! Répondit-il moqueur .
-Il faut croire que tu aimes le traitement réservé aux traitres . A moins que ce ne soit la nourriture à base de produits du resto U de Jussieu AOC .
-Oui, j'adore tout particulièrement la pizza au chorizo où ils ont remplacé la tomate par du poivron !
-Ca tombe bien, c'est ce qui est prévu pour ce soir . Allez gardes, emmenez-moi ce (-censuré- ) au cachot !
Après avoir vérifié que Calimsha était parti avec sa petite garde, Alucard quitta son flegma apparent pour donner un coup de poing rageur au sol, faisant un grand cratère très profond . Une grue s'amena alors pour le rebucher et remettre la rue en état :
-Mr le président, vous devriez arrêter de faire ça à chaque fois, on n'a plus assez de graviers !
Cette scène ne tomba pas dans l'oeil d'un aveugle, et cet oeil, injecté de thé parfumé, était décidé à en découdre .

Si la prison de Floodcity devait avoir un vènement de prestige à compter, c'était l'arrivée de calimsha, qui faisait depuis longtemps parti des habitués et faisait même figure de star locale, tant ses évasions mystérieuses des cellules les mieux gardées pouvaient impressionner . Le chef de la prison, lui aussi habillé de rouge mais sombre, aux cheveux blancs muni de deux pistolets à la ceinture ( plutôt en guise d'ornement : les chagreurs étaient vides mais ça lui donnait un style cowboy qu'il aimait bien ) admirait la scène d'un air agacé, le tenant pour responsable des différentes émeutes survenant inévitablement après ses évasions, tout le monde voulant se lancer dans une carrière d'entropiste . Calimsha fut de nouveau amené dans sa cellule particulière, où les barreaux de fer étaient remplacés par du verre blindé troué juste comme il faut pour qu'il puisse respirer . le chef de la prison daigna faire cette fois le déplacement, il tenait à lui présenter les dernières trouvailles :
-Biien le re-bonjour, cher calimsha .
-Oh, ce cher Dante X, mais que me vaut cet honneur ?
-J'ai décidé de te faire l'immense grâce de t'affecter un garde particulier . regarde cette boule de poils, n chien de la race pite-boule . je l'ai appelé Brutus . Brutus, attaque ce prisonnier ! Fit-il en montrant du doigt un prisonnier s'apprêtant à aller au parloir . La petite bébête ouvrit grad la gueule jusqu'à faire trois fois sa hauteur et ne fit du malheureux qu'une bouchée .
-Oh je vois, merci beaucoup, dante, répondit-il à peine surpris .

Deux à trois heures plus tard, à dire vrai le temps qu'il retrouve sin chemin dans cette ville totalement nouvelle pour lui ( il avait certes le sens de la baston, mais pas celui de l'orientation ), T-Citron arriva enfin dans la prison . La garde eut droit alors à l'évenement le plus surprenant de son histoire, bien au-delà de l'évasion la plus spectaculaire et humiliante de Calimsha l'agent triple . Une tornade chevelue arriva en fracassant la porte d'entrée, pourtant en acier d'armalie renforcée, grimpa les deux tours de guet sur le flanc, atomisa les gardiens à coups de hache et se présenta à la salle principale en marchant ( ou plutôt en tournoyant ) sur un tapis rouge fait à partir du sang et des tripes de ses victimes . Il déboula à l'accueil des visiteurs en poussant des onomatopées dignes d'un diable de Tasmanie . La garde alertée fit feu sans interruption à coups de mitrailletes lourdes de l'amrée américaine, de fusils snipers, de canons à ions portatifs, mais T-Citron, toujours en tournoyant, évitait facilement les projectiles et éventrait les tireurs avec une frénésie grandissante au fur et à mesure que les foies, les vésicules biliaires, les ilôts de langerhans, les sucs gastriques et les srotums s'étalaient sur le sol . Pour varier les plaisirs, il rangea sa hache dans sa tignasse de contenance décidément indéfinissable et en sortit un fusil à canon scié pour faire comme dans Soldier of Fortune . Tirant dans les têtes, les ventres, les jambes et même les parties basses, il fasiasent s'étaler ses ennemis dont les corps étaient tellement déchiquetés qu'il était désormais impossible d'individualiser les cadavres: vraisemblablement, il faudrait enterrer le tas à la louche dans une seule pierre tombale .
Il arriva finalement au 3eme sous-sol . la porte donnant au couloir ou devait être vraisemblablement enfermé les plus dangereux prisonniers dont Calimsha . Devant la porte se tenait un soldat  vêtu d'une armure de cuir et de deux épées longues d'allure assez particulière .
-Personne ne franchira la porte tant que je serais là, moi Morgoth l'Empaleur, rôdeur demi-elfe chaotique bon de niveau 20 issu de Padhiver .
-Demi-elfe, hein ? Cool, j'avais envie de me faire une bouffe, je vais te découper de façon transversale et te rôtir avec une demi-pomme, répondit-il en lui sautant au cou, la hache tenue fermement .
Morgoth, nullement impressionné, le repoussa du revers de la main et le pauvre T-Citron partit en vol plané jusquà l'autre bout de la pièce, se cognant la tête contre le mur . Un peu sonné, il se releva .
-Ha ha ha, tu ne peut me vaincre, avec mon armure +8 et +5 de CA, conférant un bonus de +10 en force, +10 en dextériété, +10 en charisme...
-OK, t'as encore triché à NeverWinter Nights .
-Bien vu .
Nullement impressionné, T-Citron sortit un ordinateur protable, cliqua sur l'icône du jeu et, allant dans l'option , effaca le module créé artificiellement par le joueur puis la partie sauvegardée .
-Nooooooooooooooon ! Comment connaissais-tu mon point faible ?
Et le rôdeur demi-elfe se désintégra lentement, les morceaux de son corps se détachant un à un et se transformant en une suite binaire type 01001 avant de toucher le sol . La voie était libre, il allait enfin retrouver son copain Calimsha .

-Quoi, c'est à cette heure-ci que tu arrives ? Fit ce dernier, qui visiblement l'attendait depuis un bon bout de temps .
T-Citron ne put réprimer un signe d'agacement .
-Et comment savais-tu que j'arriverais, da'bord  ?
-Parce que tu es déjà venu, voyons !
-Euh, non, c'est la première fois, même que je me suis perdu dans les rues de Floodcity !
-Ah, c'est cette fois-là ? Que je suis distrait, mais c'est vrai, après tout, la courbe spatio-temporelle m'avait projetée sur unedimension bien au-delà de cette date !
-Euh...
-Bon, dans ce cas, tu ne connais pas encore mon nouvel ami . Il s'apelle Brutus . N'est-il pas mignon ? Il raffole de la bouffe du resto U !
Le curieux animal émit un grognement approbateur .
-Ben tu t'emmerdes pas en prison, toi !
Les joyeuses retrouvailles furent brutalement interrompues . Le seul membre du corps carcéral encore vivant dans la prison, c'est-à-dire son directeur Dante X arriva, les cheveux en bataille et les deux pistolets tendus rageusement en direction des deux compères .
-Cette fois, vous ne vous en sortirez pas vivants ! hurla-t-il la bave aux lèvres .
-Vos flingues sont même pas chargés ! Répondit Calimsha .
-Ouais, mais j'ai aussi...CA !
Et il sortit de son dos une immense épée à deux mains, que Sojiro lui aurait certainement enviée . T-Citron songea un moment à la lui offiri pour noël .
-Vous ne devriez pas faire ça, ça ne va pas faire plaisir à Norbert , fit remarquer Calimsha .
-Norbert ? Il est où ce guignol ? Hurla Dante X , de rage .
-derrière vous...
Le directeur de la prison se retourna et se trouva nez à nez avec un beau représentant des dragons des marais . ce n'était encore qu'un jeune individu ( 105 ans à peine ), mais sa taille et sa carrure le rendaient déjà assez ipressionnant . Dante n'eut pas en tout cas le loisir d'en juger car la bestiole lui cracha au visage une belle flamme le roussissiant de la tête aux pieds . hébété, il ne réagit même pas lorsque les deux combattants Chouchoulandais partirent sur son dos et , volant verticalement, traversèrent les plafonds , faisant des tours béants et projetant les dalles dans toutes les directions . Lorsque l'évasion fut terminée, il apparut vite que, plutôt que de s'échiner à sauver ce qui pouvait l'être de l'édifice pénitentiaire, on perdrait moins de temps à en construire un autre .
                                                                                                             *
                                                                                                         *       *
Palais présidentiel de Floodcity

-Mr le président, le prisonnier s'est encore échappé, fit un messager au président Alucard .
-Et ce co-président qui a voulu partir sur le terrain, pffffff, ça commence bien !
-Maitre, je dois aussi préciser que cette fois ils ont détruit la tour et que le gardine de la prison est en soisn psychiatriques .
QUOIIIIIIIIIIII ????????? Dante chez les psychiatres ? Ma vengeance sera terible, ils vont me le payer !
-Oui, maitre, hé hé hé, fit le valet d'un air pas très rassuré .
-Et toi aussi ! Vas te faire fouetter !
-Bien, maître...
Ce fut au tour de KORu de faire son rapport .
-J'espère que vous n'avez pas de mauvaises nouvelles à m'annoncer, je ne suis vraiment plus d'humeur ! Lâcha le président Alucard, montrant les crocs .
-Au contraire . je viens d'embaucher un nouvel agent double à mon service, et j'ai repéré où le gouvernement Chouchoulandais se cache .
-Magnifique ! Qu'attendez-vous pour ancer l'offensive ?
-C'est déjà fait . Ja'i cahrgé les Frères Valentine  du commandement des troupes .
-Mais vous, que faites-vous ?
-Je continue de diriger les troupes à Chouchou-city et je travaille aussi avec mon nouvel agent . J'ajoute également que notre nouvelle recrue, l'agent Show-Beets  a pour l'instant parfaitement rempli sa mission .
-Voilà qui est parfait ! Continuez ainsi, et je vous décore de la médaille du flood !
-Mais je le suis déjà, Mr le président .
-Alors, je vous fais chevalier de l'ordre du spam .
-C'est déjà fait aussi
-Et m***e !

Histoire de se détendre un peu, Alucard alla contempler son champs de pavots radioactifs, dont il avait lançé la production de masse pour concurrencer le commerce prospère de la moquette Chouchoulandaise . La simple vue des fleurs produisant leur substance procurait à l'homme d'état une sensation de bien être et une relaxation capable de lui faire oublier tous ses soucis, une volupté agréable dont il ne se lassait jamais . Un tel environnement était pour lui comme un jardin d'éden, d'ailleurs, il ne comprenait pas comment on puisse envisager le paradis autrement et ça lui était bien égal, puisque, en tant que vampire, il n'irait jamais . Le ciel bleu, les fleurs odorantes, pouvait-on rêver mieux ? ...Encore faudrait-il que le champs soit intact ! En effet, une fois arrivé sur place, le retour à la réalité fut des pus brutaux . Les magnifiques fleurs de pavots radioactifs étaient arrachés avec la racine, le gazon était remué dans tous les sens , la terre était soulevée par mottes et couvertes de déjections . Dans le lointain, on pouvait entendre le hurlement majestueux du loup blanc et la silhouette d'un canidé était à peine visible vers l'horizon, au sommet d'une falaise . Alucard, hors de lui, tendait un poing rageur en sa direction :
-Je le jure devant tous les dieux, à toi aussi je te ferais la peau !!!!!!!!!
                                                                                                                     *
                                                                                                                *         *

Même jour, vers 17:00, au Chouchouland mais dans un endroit officiellement inconnu

Le gouvernement Chouchoulandais s'était réuni en catastrophe au sommet du château, dans une immense salle munie d'une non moins grande table ronde . Deux personnalités manquaient à l'appel : le président " himself " qui, ayant marre de passer pour le péquenot de service,  avait décidé d'aller s'entraîner avant de participer à un éventuel prochain combat en s'illustrant grâce à sa technique secrète du snipping au bazooka, et Tuor qui, lui, avait mystérieusement disparu . En temps normal, on s'en serait inquiété mais il y avait beaucoup à penser en ce moment-là, plus particulièrement pour un Chouchoulandais qui n'avait plus de connection neuronale libre à y consacrer . Tout ce beau mondepensait être à l'abri dans ce manoir reculé . Ils allaient raidement déchanter .

le soleil commençait à peine à se coucher en cette période hivernale quand une voiture se présenta devant la porte. Le garde silencieux en faction  n'y prêta pas beaucoup d'attention quand un étrange individu en sortit .
-Bonsoir, c'est juste pour un renseignement . Je représente une agence touristique et je voudrais savoir s'il est possible d'amener un groupe d'étrangers pour visiter le château .
-Euh, non, c'est une propriété privée, ici . Personne ne peut y accéder .
-Pourrais-je en parler au propriétaire ? je suis ûr de parvenir à un accord .
-Ces messieurs ne souhaitent pas être dérangés .
-Je vous en prie, ça ne coûte rien d'essayer et j'en endosse l'entière responsabilité .
Soit...
Et le garde se tourna vers l'interphone, mais à peine s'apprêtait-il à parler qu'il ressentit comme une piqûre dans le cou . Ou plutôt une morsure . Son sang se vida peu à peu et bientôt il ne sentit plus ses jambes, ni ses bras, et s'endormit pour ne plus jamais se réveiller . Le soi-disant guide touristique se retourna alors vers une armée assez bien fournie, faite de soldats inanimés et à leur tête un curieux général en jogging .
-On peut y aller, Yann...

L'entrée du château ne résista pas longtemps à l'assaut de l'armée . Le combat dans les couloirs faisait rage, les forces de sécurité du château étaient complètement dépassées . Les soldats , vaincus par le surnombre, venaient ensuite grossir les rangs par leurs corps inanimés avec à leur tête celui qu'on appelait Yann . Chouchouboy 1er, se croyant dans une partie de Medal of Honor, tirait des obus dans tous les sens, mais les soldats adverses semblaient y accorder autant d'importance qu'à un pigeon écrasé dans une avenue parisienne un dimanche après-midi . Ce n'était pas sans effet pour autant, rassurez-vous : les superbes portraits peints à l'huile présentant les ilustres ancêtres de la famille Chouchouboy, de Chouchou des bois à Chouchouu XIV en passant par le pirate Chouchouf-Barbe Verte et Chouchouléon III, étaient tout bonnement aux mieux flambés, au pire atomisés ; idéal pour la nouvelle galerie d'art moderne qu'il voulait construire ! mais dans ce type de situation, il est des évènemets inéluctables, et ce qui suivit en fut un : le pauvre président fut rapidement encerclé par cette milice et , escorté par les soldats goules, fut enmené à un poste de radio où il était soigneusement enfermé . Yann voulut rester avec luitandis que les autres soldats commençaient à envahir un à un tous les étages .

Pendant ce temps, au dernier étage, on était pas plus rassuré que ça . En l'absence du président,  c'était son épouse qui présidait, Hébus vice-présidait et tous les autres se faisaient gentiment présider . Qand à Milvus, il tenait à suivre les évènements depuis la cave, ce qui apparaissait aux autres d'autant plus saugrenu qu'elle était entièrement vide hormis une table et une chaise en bois, le réapprovisionnement en moquettes de grand cru vieilli en fût de plexiglas n'ayant pas été organisé .
On commençait à discuter à bâtons rompus sur la situation à adopter face à cette crise sans précédent :
-Il faut fuir sans attendre ! Réclamaient Bibi et THL, soucieux de vaquer à des occupations qu'une mutilation quelconque pourrait compromettre .
-Il n'en est pas question ! Ce manoir est la résidence secondaire des Chouchous depuis des générations et a sûrement connu des crises plus graves que cele-ci ! On ne peut pas déserter ! Lança Chen-Li, sèche et déterminée .
La salle se divisa alors en trois : d'un côté les ( nombreux ) partisans de l'abandon pur et simple, d'un autre les ( rares qui veulent rester et enfin, le 3eme parti, contitué par Hébus qui, sur une ligne privée, tentait de joindre Milvus :
-Amiral, le moment est idéal . C'est l'occasion d'enclencher la solution finale . Vous savez qu'il faut être deux pour démarrer la procédure .
-Non, surtout pas, ce serait le chaos !
-Justement...
-Non, pô envie . Surtout que ça pourrait enfin devenir amusant...
-Ruh...

Le temps passait, l'assemblée essayait d'enfin prendre position alors que les envahisseurs progressaient dans les étages .
-Regardez ! Il y a toujours l'hélicoptère sur le toit ! Il suffit de le prendre et de se barrer vite fait ! Faisait remarqur Emiliano .
-Ah ben, il y en a plus, répondait Cheni LI .
En effet, une silhouette s'était rapprochée de l'hélicoptère, et à la seconde qui suivit, il prit feu, tranchant aisni assez vivement les débats échaudés de l'assemblée .
Un appel inopiné allait raviver la flamme ( pas celle de l'hélico, elle en avait pas vraiment besoin ) :
-Allô, madame la présidente ? J'ai en linge quelqu'un qui souhaiterait vous parler, fit une voix ironisante .
-Chen, c'est toi ? Enchaîna Chouchouboy de l'autre côté de la radio .
-Monstres ! Que lui avez-vous fait ?
-Rien...pour l'instant. On avait envie de le garder pour s'amuser un peu .
-Bande de salauds ! Relâchez-le et venez voir si z'êtes des hommes !
-Pour ça, ne vous inquiétez pas, on arrive tout de suite . Après notre passage, même l'herbe ne repoussera plus .
-ca c'est pas bien dur, avec tous les produits chimiques déversés dans le fleuve, il y a longtemps qu'on a renoncé aux activités agricoles dans la région .
-Mouais, bon...Faites la maline, de toutes façons, c'est la dernière fois que vous reverrez votre époux  .
-Nooooooooooooooooooon !!!!!!!!
Une sourde détonation se fit entendre, entraînant ensuite un silence pesant .
-Bande de salaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuuds !!!!!!!!!!!

Pendant ce temps, l'invasion continuait sa progression inéluctable . Les lustres, tapisseries, mobilier en bois d'acajou, serti de pierres  précieuses, les peintures à l'huile, les lampes en cristal, la chaise ikéa du veilleur de nuit, rien ne résistait à l'assaut dévastateur de la troupe . Le sol, autrefois parquet admirable de propreté, était désormais maculé de cendres de bois et de cigarette, de cristal brisé, de cire fondue, de boyaux d'humains adeptes du McDO, de cervelle en décomposition plus ou moins avancée, de foie éclaté ( à coups de balles d'AK-47  ou de bière Romulienne, cela restait à déterminer ), il y avait de quoi fournir de la lecture à un haruspice chevronné pendant deux bonnes heures . Et je vous fais grâce du traditionnel glaviot que tout bazardeur bien formé jette traditionnellement comme pourmarquer son territoire . .
Toutes ces festivités furent interrompues par un cri strident, plein de fureur, à terroriser le Chouchoulandais moyen n'ayant jamais croisé son auteur auparavant .
-Mon parqueeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les soldats firent alors face à un étrange individu à l'air déchainé, armé d'un balai et bien décidé à en découdre :
-Et les patins ? C'est pas fait pour les chiens les patins ! On enlève ses chaussures à l'entrée !
Le meneur de troupe en avait vu de toutes les couleurs pendant sa carrière, mais là, il en restait coi .
-Z'allez me le payer, pour tout ça !
Ca, il s'y attendait un peu plus, sauf quant à la manière dont cela allait se passer . En effet, de la tête velue du balai se mirent à sortir des poils d'une longueur démesurée, fouettant l'air avec vigueur . Les goules essayèrent de tirer sur le valheureux technicien de surface mais celui-ci se déplacait si rapidement qu'on croyait presque qu'il se téléportait, évitant les projectiles avec une facilité évidente . les poils interminables du balai en lacèrent alors les cous des ennemis sans effort et, tirant un coup sec, il décapita tout le bataillon en un seul geste .
-Bonne petite armée, mais les goules restent ce qu'elles sont : trop mécaniques .
Une porte s'ouvrit, laissant alors entrer une silhouette plutôt large munie d'un bazooka ( encore ? Mais c'est la saison ou quoi ? ) .
-Ah, tu arrives à point, Sojirô ! ca te dirait de me filer un petit coup de main ? Fit Tapadamis en grande forme .
-SO-JI-RUS ! Rhaaaaaa ! C'est pourtant pas dur  ! ben sinon, z'êtes pas bien équipés ici ! Même pas une bonne épée à deux mains, j'ai juste trouvé cet espèce de tube, là .
-Ah, tu ne sais pas te servir de ça ? Bon, pas grave, je vais t'expliquer . Tu tiens le tube sur ton épaule comme ça et tu appuie sur la détente .
-Comme ça, là ?
-NON, DANS L' AUTRE SENS !!!!!
Mais il était trop tard : emporté dans son élan, Sojirûs avait déjà tiré un obus dans la direction oppsée ,ne risquant pas de faire grand mal à l'armée qui leur faisait face . Le résultat était plutôt inattendu : un bataillon armé qui s'apprêtait à les attaquer par derrière fut pulvérisé par le tir, le che de ce petit commando ayant juste eu le temps de dire avant de se répandre sur le sol :
-Ah ben comment avez-vous deviné qu'on était là, vous ?
Yann, l'officier en jogging, fut là sérieusement embêté . Tapadamis en profita pour réorienter l'arme de Sojirô dans le sens adapté . Il put alors s'en donner à coeur joie , tirant sur une colonne d'ennemis qui se retrouva avec un trou béant dans le ventre au travers duquel on pouvait voir l'autre bout du couloir . Les cadavres de goule tombaient aussitôt en poussière, venant recouvrir les restes encore fumants de la bataille précédente et le petit balayeur, pourtant en plein dans l'action, ne put s'empêcher de penser comment il allait faire pour rénover le parquet qui avait pour aujourd'hui pas mal dégusté .

Celui qui s'était fait passer pour le guide touristique , alors qu'il avait l'occasion d'entrer dans les locaux de l'assemblée, préféra se diriger vers la cave. Là-bas l'attendait un individu bizarre, avachi sur sa petite chaise et les jambes sur la table .
Ah, tout de même , tu arrives enfin, j'ai failli attendre !
-Alors c'est donc toi, le fameux milan noir .
-Lui-même . Si tu es parvenu jusqu'ici, c'est que tu dois être un peu moins sous-doué que mes adversaires habituels . Mais ne te leurres pas, je te connais bien, et tu n'as pas le niveau pour me battre, lança Milvus d'un air hautain .
-Pleutre ! la vérité est que tu as peur ! Les hiérarchies sont faites pour être bousculées et ton invincibilité s'achèvera ce soir !
-Un combat contre moi ? c'est apparemment ce que tu souhaites . Soit, mais ne viens pas te plaindre après du résultat, mouhahahahaha !
-Ses yeux prirent une teinte étrange au travers de ses lunettes de verre fumé, son sourire laissa apparaître des canines proéminentes . Il ne se leva même pas de son siège et sortit nonchalamment un pistolet argenté dont il pointa le canon sur le front de son adversaire, qui en fit de même avec son arme d'aspect plus classique avec une crosse en bois . Tous deux étaient à égalité, l'arme chargée sur le haut de la tête...et tirèrent .
Les deux corps s'effondrèrent par terre, le bruit de la détonation se répercutant encore dans les murs épais de la cave . malgré le coup d'apparence fatale, tous deux se relevèrent comme si de rien était, et continuèrent le combat . Les deux adversaires étaient de haut niveau, ce qui donnait assurément un beau spectacle ( sans public, malheureusement ), mais le sang ne coula pas énormément, tant les tirs étaient évités avec une facilité presque visible . A noter que, cette fois, ce fut Milvus qui apparut en situation de faiblesse, ayant pris davantage de coups que le mercenaire de floodcity .
-On dirait que le légendaire milan noir va bientôt devoir laisser la place ! Dit-il d'un air psychopathe au possible .
-En effet, tu t'en sors plutôt bien . je te classes comme un adversaire de catégorie A, répondit Milvus , apparaissant tout juste impressionné .
L'autre parut d'abord vexé de cet accès de prétention de la part de quelqu'un qu'il pensait déjà condamné, mais très vite, sa déception se changea en crainte, puis en effroi .La lumière de la pièce se teinta d'un rouge maléfique, l'image de l'amiral se fit floue, et, le regard maucvais et la voix lugubre, il enchaîna :
-Pour récompenser ta prestation, je t'offre un véritable combat . Mon pouvoir contre ton pouvoir ! C'est le moment de ressortir ce que tu as de plus sombre en toi !
Terrorisé, l'autre essaya de s'enfuir, mais deux coups du pistolet en argent tiré avec des munitions de gros calibre lui arrachèrent les jambes . Le corps continuait à tenter de s'échapper malgré tout, ne pouvant se déplacer que par centimètres, la trainée rouge sombre qui le suivait le faisant se ressembler à une limace mutagénisée.
-Tu n'es pas un vrai adversaire, tu n'es qu'un faible . La place des faibles n'est pas ici, ils sont d'office condamés au châtiment éternel . Cerbère, le gardien des enfers, va venir faire sa récolte d'âmes damnées  !
-Noooooooooooooooon !!!!!!!!!!
UN chien monstrueux , les yeux rouge sang , la gueule démesurée et la bave faisant des trous dans le plancher, fit son apparition dans une mare de fumée . Sa future victime tenta nue dernière fois de s'échapper, mais le destin le rattrapa et la dernière chose qu'on entendit de lui fut un hurlement déchirant . Le toutout n'en fit qu'une bouchée, ne laissant comme souvenir du passage de l'intus qu'une petite tâche de sang  frais .

-Amiral, vous avez bientôt fini ? J'aimerais récupérer Médor, maintenant, s'il vous plait ! Fit Homère surgissant dans la pièce dans une mare de fumée .
-Bon bon, le voilà . Mais débranchez vos bouteilles d'azote liquide, avec toutes ces vapeurs, on a froid aux pieds !
-Bien...En tout cas, c'est quand même une chance que vous ayez le cerveau aussi bizarrement placé . Avec le coup que vous avez reçu aufront, un individu normal aurait depuis longtemps tenu compagnie à Aphraelle !
-Burp ! Commenta Médor qui regagna sa niche la peau de ventre si tendue que les poils en époussetaient le sol sous son passage .

Yann, toujours pas informé du trise sort de son frère, avait profité des échauffourées de l'avant-dernier étage pour s'éclipser et se pointer, seul, à la porte de l'assemblée, au sommet du château multiséculaire . La porte n'était pas fermée à clef : sûr de l'effet de surprise qu'il allait provoquer, il donna un grand coup de pied dans les deux battants, ayant à peine sorti son arme . Effectivement, il y eut une surprise...mais pas dans le camp attendu . Tous les membres de l'assemblée semblaient non seulement l'avoir repéré, mais en plus l'attendaient même tranquillement assis .La femme du président, Chen Li, froide mais visiblement pas contente, le tenait en joue avec un petit révolver portant les insignes de la république gravés sur la crosse et tira à plusieurs reprises dans la tête de l'invité d'honneur :
-Aaah, des balles incendiaires ! ca brûle horriblement !
-Dis-moi où est Chouchouboy, et je t'offre une mort rapide .
Il préféra ne pas répondre, et disparut en poussière en grimaçant, emportant avec lui la réponse à la question .

des fouilles furent alors entreprises pour retrouver le présidnt, en espérant qu'il soit encore en vie . Celui-ci l'était, heureusement, emprisonné dans la cabine, encore tétanisé par la détonation qu'il avait entendue en étant à deux poils de cou de son origine . Suite à un coup de crosse que ses ravisseurs lui avaient administré pour le tenir bien sage, il avait de plus la mâchoire décalée, lui donnant un look de " gueule cassée " qui ferait sûrement sensation lors de la prochaine LAN Party . Mais comme ça ne faisait quand même pas très présidentiel, on le confia aux bons soins de Christelle. Dans la foulée, on retrouva également Tuor, qui gisait assommé par un fragment de plafond qui lui était tombé sur la tête .
-On te chercheais partout ! Où étais-tu passé ? On avait même cru un moment t'avoir oublié à Chouchou-city ! S'inquiéta Nikita .
-Je sais pas, je ne sais plus, je suis perdu ...
-Ouh là, il nous fait une crise de Fugaintisme, constata constata THL .
-Il doit probablement être amnésique aussi...
-Ben, faut avouer...tout ce dont je me souviens, c'est que je suis sorti un moment pour digérer le chili, et après, plus rien...répondit le principal intéressé .
 Homère était, lui, mobilisé pour autopsier ce que Médor avait bien vouu rendre , autrement dit pas grand chose à part un crâne écervelé recouvert de bave acide .Il en restait suffisamment assez pour qu'il puisse, après examen du cou, retirer une étrange plaque de silicium . Après examen, on pouvait lire dessus : Puce FRIC . le praticien prit alors son micro :
-Heure du décès : approximativement 18:00, cause : ingestion par un mammifère quadrupède élevé par les services agréés . Le sujet, ou plutôt l'échantillon de sujet, après examen approfondi, a présent une puce  FRIC à la base du cou et relié au cerveau par le nerf encéphalique droit . Vraisemblablement destiné à prndre possession de la volonté du porteur à distance...
-C'est sûr, ceux-là sont du côté obscur de la connerie ! Conclua Milvus pour ceux qui en doutaient encore .

A la salle de réunion, à dire vrai la seule encore intacte après tout ce qui s'était passé, l'heure était grave .
-C'est impossible !  Comment ont-ils pu être au courant pour cette planque ? c'est classé scret défense !
-Ben, tout comme le taux de réactif de Trefouel dans le nouveau mélange spécial de l'amirauté, et pourtant...
markus n'était pas au courant, ce n'est pas un coup du WASSA, et de toutes façons, on aurait retrouvé des traces de moquettarillos, dit Milvus, catégorique .
-A dire vrai, vu ce qu'il y a comme traces, on a pas pu encore en faire l'inventaire complet , et je dois tout renettoyer ! Commenta Tapadamis, tout en lustrant les pieds de chaise .
-Il n'y a pas d'autres possibilités : il y a tout simplement un traitre parmi nous ! Conclut Chen-Li d'une voix ferme .
Tous se regardèrent alors en chien de faïence . Miles teg dévisagea Hébus, persuadé que cette boule de poils corrompue était derrière tout ça et il n'était pas besoin d'avoir fait des études de psychologie très poussées pour lire dans le regard de ce dernier que, à l'égard du Bashar, il n'en pensait pas moins . Bibi soupçonnais THL qui soupçonnais Sojiro lyui-même regardant Tuor d'un air peu amène . Les rivalités enfouies refaisaient bêtement surface, et à la fin , tout le monde courait dans la pièce dans tous les sens, chacun étant persuadé de tenir le traître .
-Je suis Chouchoulandais ! Je suis Chouchoulandais ! Clamait Tuor en recevant les coups de balai de Sojirô qui l'avait piqué à tapadamis, lui-même le poursuivant pour récupérer son instrument de travail .
-Je te tiens, barbare ! Firent en choeur Bibi et THL se tenant mutuellement le nez d'un poing serré .
-Mais je rêve ! ce n'est vraiment qu'une bande de décérébrés ! Dire que je suis leur présidente ! Fit Chen-Li désespérée .
                                                                                                                  *
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Chouchou-city 3, 19:30

Le voyage de retour se passa sans encombres, ce qui offrit après toutes ces heures agitées une pause qui, il fallait le reconnaitre, sacrément bienvenue . Milvus n'était vraiment pas fâché de retrouver la NERV, et s'aprre^tait à préparer une contre-offensive des plus salées . Les combats faisaient toujours rage dans la ville officielle de Chouchou-City, les gardes silencieux faisant preuve d'une remarquable résistance face aux floodcitoyens qui avaient maintenant envoyé le gros de leurs troupes mais semblaint moins organisés . Il se préparait à rejoindre son bureau mais ne put s'empêcher de faire un détour à la salle informatique où travaillait sa persocon . Non seulement elle s'était avérée une employée adroite, mais en plus , sans qu'il ne sut dire ce que c'était, elle avait quelque chose de...spécial . Chaque fois qu'il la voyait, il ne se sentait plus tout à fait lui-même, lui l'imperturbable officier à la solide expérience ne pouvait s'empêcher de bredouiller et devenait anormalement débonnaire ( c'était généralement à ce moment là que pleuvaient les demandes d'augmentation ) .
-Bon...bonsoir .
-Hideki !
-Euh, non, c'est Milvus, moi, huhuhuhuhu !
-Euh, c'est pas " wuiwuiwuiwuiwuiwuiwui", d'habitude ? S'inquiéta un employé non moin de la scène .
-Non non, là il est sobre . C'est pour ça que c'est préoccupant ! lui répondit son voisin .
-Hum, mademoiselle Chii,voilà, je me demandais si ce soir vous étiez particulièrement occupé . Il me reste un epu de temps libre et....
-Et ?
-Etjevoudraissavoirsivousvoulezbiendineravecmoi....
Ces mots lui sortirent de la bouche à toute vitesse . Jamais il n'aurait cru pouvoir dire ça, mais il était trop tard, et maintenant, il ne restait plus qu'à encaisser l'humiliation qui s'ensuivait , sous la forme d'un éclat de rire ou d'un regard hébété . le front rouge de honte, lui, l' amiral Milvus, celui qui tuait celui qui lui manquait de respect, qui en toutes circonstances se montrait d'une solidité à toute épreuve, ne s'était jamais senti aussi faible .
-Mais...ce serait avec plaisir ! J'ai toujours secrètement espéré que vous me le demanderiez ! Puisque vous l'avez fait, permettez-moi de vous dire que je vous voue une admiration sans borne , et que je vous trouve...très mignon !
-Ah...ah bon ? Euh...COOL ! ( pardon! ) ....jevaism'occuper toutdesuitedespréparatifs !
Et il partit en trombe, dans la direction opposée de son bureau de commandant de la NERV .
                                                                                                                    *
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Même heure, amirauté Chouchoulandaise, hangar des chasseurs Amphioxus .

Tuor regagna le hangar des chasseurs Amphioxus, devenu depuis déjà longtemps son antre, où il aimait se détendre après une journée aussi éprouvante que celle-ci . Pensant déjà à la façon dont il allait s'avachir dans le cockpit de son vaisseau, il ne remarqua pas la présence d'un individu derrière .Quand il réalisa qu'il était suivi, il était déjà trop tard et reçut un violent coup sur la nuque .

Il se revit alors dans les coulisses d'une scène de théâtre, juste derrière le rideau . Des voix d'enfants visiblement surexcités criaient à tue-tête :
-L'ewok ! L'ewok ! l'ewok !
Il réalisa alors que son épiderme rosé était couvert d'une fourrure brune et, se regardant dans un miroir, réalisa qu'il devait vraisemblablement constituer le clou du spectacle, ce qui l'horrifia . Non pas par le fait qu'il ressemblait ainsi à un ewok ( sa schizophrénie durait depuis un petit moment déjà et il commençait à s'y habituer ), mais il fut subitement atteint d'un trac immense à la simple idée de devoir se montrer à ce public en délire . En fouillant nerveusement dans ses poches, il trouva une petite boîte de pastilles à la menthe avec l'inscription : Le bonbon double effet . Pressentant que cela pourrait peut-être le soulager, il en avala un et sentit un culot immense l'envahir . Il courut alors vers le devant de la scène et se montra à son public, les bras grand ouverts et le sourire niais . Sourire qui laissa vite place à un visage terrifié : le public n'était plus constitué de gamins en bas âge mais de chasseurs en furie qui, agitant leurs carabines, psalmodiaient :
-L'ewok ! l'ewok ! l'ewok !
Prenant les jambes à son cou, Tuor/Kettch s'enfuit où il put, les coups de feu mitraillant le couloir de l'arrière-scène, l'un frôlant sa nuque et l'autredétonant juste sous son talon droit . Alors qu'il crût sa fin venue, il vit une porte juste à un virage et se cacha dans la pièce, attendant que les chasseurs soient passés . Pour se remettre de ses émotions, il repritun de ces curieux bonbons à la menthe, mais à peine la pastille avalée, il réalisa qu'il était tombé dans un laboratoire animale : deux scientifiques en blouse blanche et gants noirs, les cheveux blancs rares sur le sommet du crâne complètement ébouriffés et l'air aussi sain que Milvus mettant au point sa dernière recette dans son laboratoire s'approchèrent de lui lentement, l'encerclant de toutes parts et l'appelaient :
-Ewok ? Klcklc . Eeeeeewok ? Klcklc...

Tuor reprit alors conscience et réalisa que ce n'était encore qu'un de ces cauchemars idiots . Il vit qu'il était en fait ligoté à une chaise et que ses chasseurs Amphioxus chéris avaient fait place à des gardes cagoulés tenant dans leurs paluches des engins dont il était préférable de ne pas trop s'interroger sur leur fonction . devant lui se tenait son interlocuteur, mais ue lumière aveuglante l'mepêchait de voir distinctement son visage .
-Ah, enfin il se réveille ! C'est que vous aviez eu une phase d'inconscience particulièrement agitée, on a du changer trois fois la chaise !
-Ou suis-je ? Ou cours-je ? répondit Tuor, pas encore très frais .
-Vous êtes ici car il semblerait que vous ayez la mémoire courte . Nous avions un accord, dans lequel vous aviez énormément à y gagner . Ne me dites surtout pas que ce sont vos sentiments patriotiques qui vous ont fait changer d'avis !
-De quoi qu'on parle ? C'est encore moins compréhensible qu'un cours sur les introns auto-excisables !
-Dites, KORu, vous ne m'aviez pas dit qu'il avait les pupilles noir de jais votre gus ? Là, c'est plutôt du bleu grisé . Fit quelqu'un assis à côté, jouant avec deux épées dont il s'amusait à faire briller les lames avec la lampe et refracter la lumière sur le visage du chef de l'excadron Bogue .
-Ma foi, vous avez raison, Mr le co-président . Apparemment, il a été désactivé !
-Ah...et c'est récupérable ?
-Meuh oui, il suffit juste qu'on parle un peu de ...
                                                                                                                      *
                                                                                                                 *        *
Chouchou-city  , environ 20:30

Le rendez-vous avait lieu dans un endroit soigneusement choisi par Milvus, qui plus que d'habitude tenait à la réussite de son projet . cette persocon lui avait décidément tapé dans l'oeil et il était vraiment décidé à ce qu'elle soit sienne, coûte que coûte ! Il choisit le meilleur tailleur de Chouchou-city ( c'est-à-dire le seul qui savait à peu près manier des ciseaux ), le meilleur restaurant ( le seul encore ouvert le samedi soir : le week-end dans ce pays, c'est sacré ! ) et prépara avec une minutie qu'on ne lui connaissait pas souvent le cadre de la rencontre : limousine avec chauffeur, cendrier en or serti de pierres précieuseset tiroirs garnis de BHV 1997 ( le meilleur cru après le nectar diviin ), musiciens cosaques jouant du violon pendant le digestif et Emiliano ayant truffé la salle d'équipements stéréo high-tech pour assurer la sonorisation : le genre d'équipement avec lequel on pouvait jouer à Neverwinter Nights en entendant les bruits de baffe se répercutersur les murs , ce qu'on ne verra jamais dans une tanière d'ewok ;p . Depuis peu, on ne le croisait plus . A tel point que, lorsque le personnel de la NERV voulut lui communiquer les résultats des tentatives d'amélioration du pilote Tapadamis, chose qu'il tenait toujours pour prioritaire, encore plus vaporeux que d'habitude, il se contenta d'un :
-Moui...verrai ça plus tard .
Sans rajouter le wuiwuiwuiwuiwui qui suit parfois ...
Vaguement inquiet, il voulut vérifier la " sélection personnelle " d' Emiliano, ce qui fut une sage précaution :
-Euh...j'avais demandé de la musique romantique !
-Ben quoi ? Zouk Machine, les Bratisla Boys, la Star Academy, c'est l'idéal pour les soirées ! Très à la mode !
-Ben, vu le contexte, je pensais plutôt à Andrea Boccelli, André rieu, des trucs comme ça, quoi...fit-il d'un air agacé .

la dernière heure qu'il passa à attendre fut la plus longue de sa vie : il compta chaque minute, chaque seconde qui le séparait de cet instant en scrutant l'horloge de la base, ne bougrant pas un seul muscle . Une araignée en profita pour tisser sa toile entre le mur etson bras gauche, sans se soucier le moins du monde de ce qui pouvait se passer . Lorsque ce fut enfin l'heure, il se leva d'un mouvement si brusque que sa pauvrevoisine ne put finir le casse-croûte qui s'était empêtré dans son piège, et après un vol plané vertigineux, finit aplatie sur le sol de la NERV Chouchoulandaise .

Elle l'attendait déjà à l'intérieurde la voiture . Sa robe de soirée lui allait à ravir avec ses cheveux blonds très clairs si longs qu'ils formaient une trainée sur le solet qui masquaient mal ses oreilles de siliconequi rappelaient , au cas où on l'aurait oublié, qu'il ne s'agissait pas d'un être humain...c dont Milvus allait assez déplorablement se rappeler  ( argh ! j'ai tué l'effet de surprise, là ) . mais pour le moment, il ne s'en rendait absolument pas compte : il était ailleurs , l'oeil ayant doublé de diamètre et la langue par terre trahissant ses arrières-pensées .
-Mon cheeeeer Milvus, je vous attendais .
-Ga...
Ils furent accueillis dans l'établissement en grandes pompes, une table leur étant spécialement préparée pour eux près de la fenêtre, leur offrant une vue extérieure des plus romantiques : celle de la route goudronnée, des voitures en folie se percutant pour passer le premier, des pigeons écrasés, des mémés tentant de traverser la rue avec leur chien ( mais rassurez-vous, le chien y a parfaitement survécu ), le tout souligné par ces délicates effluves de pots d'échappement chatouillant les narines des deux convives, tellement ravis de ce don du cielqu'ils demandèrent d'aller sur la table au fond, refusant ce bonheur trop divin qu'ils estimaient ne pas assez mériter .
Puis ils crurent entendre le cri d'un chat qui s'était cioncé la queue dans la poerte ( pour changer du fait qu'on lui marchait dessus dans les profondeurs de l'espace ) . S'inquiétant pour l'animal, Chii alla se renseigner auprès d'un serveur : c'étaient les violonistes cosaques qui venaient d'arriver pour leur performance et qui commençaient déjà à jouer de leurs violons . Un rapide coup d'oeil vous permettait d'apprécier le nombre de coupes en cristal sacrifiées et d'en déduire que, pour compenser le rude climat du dehors, on a du leur donner largement de quoi se réchauffer ( en buvant à la russe, évidemment ) . Au moins eut-on droit à un répertoire aussi original que moderne, les paroles de ô sole mio venant se greffer à l'air de la valse de Chostachovitch . Romantique, c'est à voir, mais assurément original , et entrecoupé de quelques hic judicieusement placés .
Le calv...euh, l'interlude terminée, le repas se déroula à peu près normalement ( Emiliano se retint de suggérer du Gilbert Montagné bien que ça ne lui aurait personnellement pas déplu ) . Inévitablement, elle essaya de lui faire parler de son grand passé de militaire :
-Vous devez avoir une vie mouvementée ! Dit-elle, une lueur d'admiration dans les yeux .
-Wxwystwyg, bredouilla-t-il . Hum...oh, certes, j'ai neutralisé beaucoup de Tapadamisards dans ma carrière .
-Mmmh...Que diriez-vous d'une soirée agitée ?
-Quoi ? Encore du Tapadamisard ?
-Non, non, je parlais d'autre chose...
-Ah, je vois...Vous êtes plutôt du genre..dircet . J'aime ça . J'ai prévu une chambre à l'étage, honhonhon ! Fit Milvus, décidément de plus en plus trouble .
-Vieux salaud, il va me choper mes appartements privés ! Pensa Bibi, écoeuré, qui regardait la scène de son état de serveur . Une authentique salle de passage à la question du haut moyen-âge restaurée par mes soins !
Le repas s'acheva quelque peu précipitamment, le couple ayant l'air décidément très pressé . Milvus, la langue ayant atteint une longueur démesurée à dégouter un caméléon de Bornéo, ressemblait plus en ce moment au loup de Tex Avery qu'au rapace de très chasse qui passe à deux heures du matin sur TF1 . Les autres, eux, étaient beaucoup moins ravis :
-Euh, je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sens pas ce coup-là, fit remarquer THL .
-Moi non plus, fit Miles, mais depuis que Milvus a voté Hébus lors des vices-présidentielles , je le trouve pas clair .
-T'inquiètes, ils découvriront pas forcément à quels jeux tu joue avec Bibi, lança Emiliano à THL, tout en grommelant du fait qu'il n'avait même pas pu mettre un peu de discl jusque là .
-C'est Chii que je ne trouve pas clair, moi . Deux volontaires pour aller faire la planque devant la porte ! Ordonna Hébus .
-MOI ! Crièrent en choeur Bibi et THL, la bave aux lèvres .
Compte tenu qu'au moins, ils seraient tout particulièrement attentifs au couple néoformé, on était en droit d'espérer une protection rapprochée assez efficace . Equipés de fusils de choc légers, le duo surveilla donc la dite porte, et avec minutie la serrure . Ils furent pourtant assez rapidement déçus, même si le début était putôt prometteur :
-C'étaitquoi, ce cri ? dit THL .
-La vache, c'est qu'il prend son pied le porc ! Pousse-toi ! saliva bibi .
-Euh, ça ressemblait plutôt à un cri de détresse .
-Meuuuuuuuuuuuh non !...Ah si, t'as raison, ils s'engueulent maintenant !
-Qu'est-ce qu'on fait ? On défonce la porte ?
-Ca va pas, non ? Que fais-tu de leur intimité ?...Euh, tu crois qu'elle s'est rhabillée ?
Puis, en choeur : Bon, on défonce la porte !

Pour spectacle, spectacle il y a eu, mais pas vraiment celui espéré . Milvus était à genoux, complètement effondré, les larmes aux yeux :
-Mais alors, tu ne m'as jamais aimé ?
-Mais qui voudrait d'un junkie comme toi ? Si tu ne représentais pas un pointstratégique contre le Chouchouland, jamais je ne t'aurais fréquenté !
-Beuheuheuheuheuh ! Je ne suis plus ton oisillon adoré ? Dis-moi que c'est pas vrai !
-Si tu intentes une attaque contre Floodcity, j'ai suffisamment de clichés compromettants pour ruiner ta carrière !
-Mais, euh...il n'y a encore rien eu ! Fit Milvus tout étonné .
Mais avant qu'elle n'ais pu continuer ses explications, une volée d'ondes de choc parcourut la pièce, ruinant ainsi les efforts de Bibi pour maintenir en l'état un monument historique . Chii évita le tout sans aucun problème et sauta par la fenêtre . Elle resta un moment accrochée au lampadaire comme pour narguer ses poursuivants, le regard étrange et ses cheveux devenus lumineux, brilant d'un éclat quasi surnaturel . Puis elle bondit pour finalement disparaître dansun tas d'ordures .
Milvus était à présent seul, ses lunettes brisées par l'avalanche d'ondes de choc procoquée par Bibi et THL en furie .
-Gnaaaaaaaaaaaaah on va lui faire la peaaaaaaaaaaaaaau !!!!!
-Euh, elle est déjà partie...schnirfl ! Répondit Milvus .
-Z'êtes sûr, amiral ? Ah ben oui, c'est vrai . Bon ben puisqu'il n'y a plus rien à voir, permettez-nous de prendre congé .
-Je veux votre rapport demain dans mon bureau, lâcha-t-il entre les dents, complètement neutre .
Le téléphone sonna comme pour le tirer de sa léthargie, ce qui fut plus ou moins efficace . Lentement, sans conviction aucune, il tendit le bras vers le combiné qui s'évertuait à piailler . Tout en regardant au loin dans le vague, il fit mine de répondre :
-Allô ?
-Amiral, c'est encore moi . En regard des derniers évènements, j'aimerais de nouveau entendre votre réponse . Etes-vous enfin d'accord pour la solution finale ?
Son regard se fit alors plus méchant, seq yeux s'injectèrent de sang et un sourire Lecterien se dessina sur son visage :
-Monsieur le vice-président, fit-il décidé, j'ai reconsidéré mon point de vue . JE VEUX cette solution finale, ET JE LA VEUX TOUT DE SUITE !
-Merveilleux ! je vais lancer tout de suite les préparatifs !
De plus en plus lubrique, Milvus savourait déjà sa vengeance . Un hibou perché au rebord de la fenêtre, ayant eu la mauvaise idée de croiser son regard, mourut d'une crise cardiaque . Sur le plancher, on pouvait voir son ombre porter deux petites cornes à peine distinguables . C'était sûr, Floodcity allait vraiment morfler, cette fois, et cette perspective l'enchantait au plus haut point . Rarement il fut aussi impatient de retrouver le vice-président...
                                                                                                                   *
                                                                                                               *       *
Base de la NERV Chouchoulandaise, dans un secteur interdit au personnel de base, 22:00

-Cette histoire est allée trop loin !
-Boarf, les dieux sont avec nous, fit Milvus redevenu confiant .
-La dernière fois, leirdalag avait plutôt envie de nous découper en petits dés et de les rassembler pour faire un rubik's cube, rétorqua Hébus .
-Oui, mais Aphraelle est avec nous !
-Mouais, ce n'est qu'une stagiaire quand même !
-Meuuuuh non ! elle saura être convaincante, j'e suis sûr !
-Bon, assez blablaté, on y va !

Milvus et Hébus, de concert, s'enfoncèrent dans les couloirs interminables de la base, là où aucun citoyen Chouchoulandais étranger au service ne mettait jamais les pieds . Au fur et à mesure de leur progression, le décor si futuristedes lieux devenait de moins en moins high-tech et de plus en plus grossier . les murs étaient à présent fait en grosse pierre, les suports en bois à peine poli . Il y régnait une atmosphère malsaine, pas seulement à cause de la roche qui suintait et de l'odeur de bois pourri qui polluait l'air envirronnant, mais aussi parce que l'ambiance était particulièrement terrifiante, de celles qui vous font dresser les cheveux au moindre bruit comme celui d'une souris C57BL/6 retournant dans sa cage munie de biberons alcoolisés , des petites choses insignifiantes qui vous provoquent des picotements dans la nuque et qui vous font murmurer I see dead people . Euh, bon, Ok, j'ai un peu forcé sur le Saint-Maclou...
Bref, ils parviennent finalement à une salle ( mal ) éclairée par un chandelier tout rouillé et couvert de cire qui montre qu'on n'a pas dû le changer depuis bien longtemps . Milvus et Hébus se mirent chacun à une extrémité de la table, la lueur leur donnait à tous deux une allure particulièrement inquiétante :
-Ca me fait toujours tout drôle d'en venir là, disait Hébus autant à son partenaire qu'à lui-même .
-Je vous rappelle que c'est vous qui en aviez eu l'idée, et puis de toutes façons, ça ne vous empêche pas d'en user et abuser, notamment pour provoquer cette abstention record lors de votre réelection,n'est-ce pas ?
-Avec votre look Hellsingesque, vous n'avez pas perdu au change.
-Bo, ce coup-ci, on invoque lequel ? Azraël ? Méphisto-les-chaussures ? Belszébruth ?
-Non, moi, je verrai bien l'autre, celui qui a le nom du boxeur de Street Fighter II .
-QUOI ? LUI ???
Et tous deux commencèrent à réciter une obscure prière en Fourchelang, dont , sans même en connaître la traduction, on pouvait comprendre que les conséquences seraient de grande ampleur .
                                                                                                                 *
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Même moment, dimension parallèle, 3600kms de profondeur

Ce jour-là, les conditions de travail étaient particulièrement agréables, il régnait une température divine de 450 °C et l'air était empli de ces délicieuses vapeurs souffrées . Angelure, celui qu'on avait préposé au service d'accueil téléphonique, attendait le prochain appel les doigts de pied en éventail plongé dans la lecture du dernier numéro de son quotidien favori, L'immonde . Lecture qui, inéluctablement, fut interrompue par un appel :
-Les neufs enfers, invocations et damnations, j'écoute .
-Bonsoir, ici le gouvernement de la république hétérogène du Chouchouland .
-Ah, ces messieurs les Chouchoulandais ! Quel plaisir de vous entendre de nouveau ! C'est pour affaires ?
-Non, connard, c'est pour jouer au tennis !
-Pardon ?
-Laissez tomber...nous aimerions bien évidemment bénéficier de vos services, et de qualité, c'est pour une guerre .
-Je vois...Permettez-moi de vous suggérerle tout nouveau méphite vaporeux très performant en combat rapproché . Nous faisons également des promotions très intéressantes sur le Grand Cthulu . 300 âmes seulement .
-Merci, mais on n'est pas trop lovercraftien dans le pays . Ce n'est pas du soldé mais du performant ue l'on réclame, si vous voyez ce à quoi on fait allusion ...
-Ah , effectivement . C'est qu'il est très à la mode, en ce moment : encore récemment, on l'a réclamé pour le tournaged'un film réalisé par un néo-zélandais d'origine .
-Pressons, c'est une urgence !
-Bien bien...ce sera 3000âmes, j'espère que vous en avez les moyens .
-On les a .
-Soit . Je tiens à vous rappeler que en vertu de l'article Findétemps-666, la maison ne saura être tenue responsable des dommages collatéraux .
C'est paaaaaarfait ! Dirent les deux apprenti-invocateurs, ce qui ne manqua pas de déconcerter Angelure, peu habitué à ce genre de réaction à ce stade des négociations .

Patiemment, ils attendirent l'étape suivante du sinistre rituel . la têt de Balrog émergea au centre de la table :
-Me voici, maîtres ! déclama-t-il de sa voix caverneuse .
-C'est bien mon petit . On vous a appelé pour que vous vous distrayiez un peu à Floodcity .
-Me distraire...répondit-il , un sourire carnassier que Hébus n'avait lui-même qu'à ses meilleurs moments mais qui semblait habituel chez lui .
-Tout ce qui importe, c'est que Floodcity soit rayé de la carte .
-Juste ça ? Mais c'est trop facile !...
Et il pointa son doigt en direction du mur : un projectile d'un éclat bizarre en partit, prit la forme d'un stylo à bille et fit de grosses ratures sur sur le point nommé Floodcity sur l'immense carte murale .
-Pas comme ça...se lamenta Milvus, loin de se douter de l'étendue du côté obscur de la connerie chez les démons . On à un sens un peu plus figuré .
-Mouarf, je m'en doutais, c'était juste pour rire !
-Una carte toute neuve ! Soyez sûrs qu'on portera réclamation !
-Grnbblbblblblblb...Ces mortels...
-Ben pendant que vous y êtes, si vous pouviez auss vous occuper de Bordeaux, histoire de se marrer un peu, suggéra Hébus .
-Vous êtes vignoble ! s'exclama Milvus, pourtant habitué à la psychologie du troll mais qui fut tout de même sidéré .
                                                                                                                     *
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Le jour suivant, dans une contrée glaciale au nord pleine de mystères connue sous le nom de Kholkoze Kapitaliste


A des kilomètres du théatre des évènemets narrés dans le suivant et dernier paragraphe ( courage, c'est bientôt fini ! ), dans un pays où le sol était perpétuellement gelé, le fond comme le bord de l'air était frais, l'herbe givrée par l'atmosphère ambiante, deux individus étrangement vêtus ( un long manteau rouge à capuche, où on ne voyait ressortir que deux yeuxperçants d'un fond noir )se préparaient...à jouer au golf ! Pendant que l'uns'apprêtait d'un geste d'une redoutable précision à frapper dans la balle reposant sur un stalactite faisant office de tee, l'autre tentai de se réchauffer en croquant dans une barre de chocolat Nestlé . Il lui échappa un :
-Ha, ha , ha !
Le joueur relâcha son club, qui partit alors loin dans les airs . Il dévisagea son caddy pour ce ricanement stupide qui avait compromis son drive .Ce dernier, nullement impressionné, se contenta de lever le doigten l'air pour lui rappeler la menace imminente . Le bois de marque Kallaway retomba en effet à une vitese vertigineuse , mais d'un pas sur le côté, il l'évita de justesse :
-Hin hin, loupé Kamarade Gaetz ! Moi aussi je connais la pub !
-Euh, c'est pas de ça que je parlais, répondit ce dernier inquiet .
Le ciel se recouvrit en effet d'une petite tâche sombre, de forme vaguement ovale . Puis cette tâche sombre grossit progressivement pour passer à la taille d'un dragée, puis d'une bonbonne, puis d'une table d'assemblée, d'une voiture ministérielle  ( au Chouchouland, on les aime bien spacieuses ) etc...pour finalement atterrir sur la tête du malheureux golfeur en ayant la taille d'un vaisseau gros porteur . D'ailleurs, ça y ressemblait méchamment . On ne sut comment, mais le sportif amateur s'en sortit vivantet à peu près indemne .
-C'est koi, ça  ???? Fit-il .
-On dirait une sorte de vaisseau spatial, commenta le caddy .
-Sans blague ! Mais dommage que le kamarade DJ Randu soit okkupé à mixer . On aurait pu en savoir plus .
-Il y a marké " Floodcity Corp ", dessus .
-City ? Korp ? S'étrangla-t-il dans son accent kholkozien en roulant les "r" .
Les deux se regardèrent, horrifiés :
-Des Kapitalistes !      
                                                                                                                 *
                                                                                                              *     *

Quelques minutes plus tôt à peine, Floodcity

Un vaste chantier occupait la place du pénitentier de Floodcity, réduit en miettes par l'évasion invraisemblable de Calimsha de sa geôle habituelle . Le directeur, dante, bien qu'il en avait émis le souhait, ne put assister aux travaux de rénovation, encore soumis à des examens psychiatriques étroits . Les ouvriers étaient tranquillement affairés à leur travail quand ils virent une sorte de créature humanoïde rouge et ailée leur fondre dessus comme le moqueur polyglotte sur la chenille fraichement sortie du cocon . Vous l'aviez reconnu, c'était balrog qui, avec tout le professionnalisme qui le caractérise, avait décidé de se mettre rapidement au travail . Le chantier superbement organisé n'était déjà plus qu'un tas de cendres,et face à une telle abomination, on fit fi de la procédure habituelle qui consiste à d'abrd appeler les forces de police, puis la brigade anti-émeute, et les brigades renforcées pour directement enclancher la loi martiale .
Encore alité, Dante ne put s'empêcher de demander :
-C'est quoi toute cette agitation en direction de mon chantier ?
-Rien de grave, monsieur, lui répondit son médecin traitant . Mais tout bien réfléchi, je pense qu'il vaudrait mieux que vous restiez avec nous une semaine de plus .
Les militaires floodcitoyens, pourtant suréquipés comme les marines de Starship troopers et largement en surnombre ne purent rien faire face au balrog, qui s'amusait comme un enfant dans le bac à sable, empoignant deux building,, créant un morceau de caotchouc avec des quartiers de chair humaine  mélangés à sa bave et se fabricant un lace-pierre en reliant aisni les deux ours, puis en se servant destanks comme projectiles pour les lancer sur les vaisseaux spatiaux . Un vaisseau gros porteur touché dans son réservoir d'essence, partit l'arrière-train en feu pour atterrir vraisemblablement plus loin au nord .   
Calimsha et T-Citron, assis sur leur destrier Norbert, passaient par là pour rentrer au pays, mais devant la vue d'un tel spectacle, ils décidèrent de se poser à l'abri et de contempler le tout tranquillement assis, se gavant de pop-corn et de thé parfumé .
Mais ils n'étaient pas les seuls spectateurs : dans la pénombre d'un bâtiment encore épargné par le démon surexcité s'était logé un curieux spectateur : il était anormalement maigre, les cheveux blancs et les yeux rouges, et contemplait la scène d'un air amusé...

 
Quelles informations compromettantes Chii a-t-elle bien pu soustraire ?
Comment le seul corps du leader de l'escadron bogue va-t-il supporter le duel entre l'esprit du bon Tuor et celui maléfique du Lieutenant Kettch ?  
Ou est d'ailleurs le corps de Kettch ?
Quel et cet esprit en forme de loup blanc qui ravage les récoltes de pavot radioactif ?
T-Citron et Calimsha parviendront-ils jusqu'au pays ?
Et surtout, le CXhoucholand va-t-il cette fois s'en sortir ?
Vous le saurez en lisant le deuxième épisode de cette trilogie   de troisième zone,

                                                       Dumb Wars - Episode 2 :
                        L'attaque des Drones